La souris domestique, en invasive performante suivant les déplacements humains depuis la préhistoire, a colonisé des environnements très diversifiés, notamment des îles. La mise au point d'une méthode de quantification 3D a permis de mettre en évidence un rôle prépondérant de la phylogénie, et donc de l'histoire de la population de souris, elle-même liée à la provenance des échanges anthropiques à la faveur desquels les souris ont voyagé. Cependant, l'écologie, en l'occurrence la compétition avec le mulot, et le climat jouent également un rôle. La dent des souris raconte donc non seulement l'histoire des populations humaines, mais aussi des souris elles-mêmes, qui doivent faire face, lors de leurs translocations, au défi de conditions environnementales parfois radicalement différentes de leur habitat commensal habituel.
Pour en savoir plus : [Ledevin et al. 2016->http://rspb.royalsocietypublishing.org/cgi/content/abstract/rspb.2015.2820]