Du
Shedule
Place Salle de conférence de la Bibliothèque Universitaire - Domaine LyonTech la Doua
THÈSE
Soutenance de thèse Anaïs Larue
Composition du jury :
Cameron GHALAMBOR Rapporteur
Professeur, Norwegian University of Science and Technology (NTNU)
Christoph GRUNAU Rapporteur
Professeur, Université de Perpignan Via Domitia
Pascale LESAGE Rapportrice
Directrice de Recherche, Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM)
Patricia GIBERT Examinatrice
Directrice de Recherche, Centre National de la recherche scientifique (CNRS)
Abdelaziz HEDDI Examinateur
Professeur, Institut National des Sciences Appliquées (INSA)
François SABOT Examinateur
Directeur de Recherche, Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
Rita REBOLLO Directrice de thèse
Chercheuse, Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE)
Cristina VIEIRA Co-encadrante de thèse
Professeure, Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL1)
Séverine CHAMBEYRON Invitée
Directrice de Recherche, Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Abstract :
La plasticité phénotypique désigne la capacité d'un organisme doté d'un génotype donné à produire des phénotypes distincts en réponse aux changements environnementaux. Dans un contexte adaptatif, cette plasticité peut améliorer la potentialité d'un organisme à faire face aux fluctuations environnementales. Les éléments transposables (ET), bien que souvent négligés dans ce contexte, peuvent jouer un rôle important dans la plasticité phénotypique grâce à leur capacité à moduler l'expression génétique en fonction de l'environnement. Les ET sont des séquences d'ADN mobiles et répétitives. Leur activité est régulée par des mécanismes épigénétiques, mais aussi par leurs propres séquences régulatrices, tous deux sensibles aux variations environnementales. Ces fluctuations peuvent entraîner une expression ou une mobilisation différentielle des ET, influençant l'expression génique et induisant une plasticité épigénomique, génomique et transcriptomique. Une telle plasticité au niveau moléculaire pourrait conduire à une diversité interindividuelle et promouvoir une réponse plastique aux changements environnementaux. Afin d'étudier cette hypothèse dans des conditions contrôlées, nous avons étudié des mouches Drosophila melanogaster génétiquement modifiées ayant un contenu en ET différent, mais partageant un patrimoine génétique commun. Le criblage phénotypique a révélé des différences significatives entre les populations. Une étude des phénotypes dans divers environnements a révélé des variations dans les réponses plastiques et une augmentation de la variance des traits pour la population la plus chargée en ET. Ces résultats suggèrent que les ET contribuent à l'hétérogénéité de la réponse environnementale et peuvent donc constituer un mécanisme sous-jacent à la plasticité phénotypique.