Un nouveau modèle de diversification des espèces à l'échelle macro-évolutive

Le LBBE a contribué au développement d'un nouveau modèle de diversification des espèces, à l'échelle macro-évolutive.

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Les fossiles nous apportent des informations cruciales sur l'histoire évolutive des espèces. Cependant, le registre fossile est lacunaire. Les phylogénies moléculaires, reconstruites à travers des comparaisons des séquences génétiques des espèces modernes, fournissent une source complémentaire d'information. Combinée avec le registre fossile, cette source d'information permet une meilleure compréhension des processus qui façonnent la biodiversité au cours du temps.

Dans une étude récente publiée dans Science, Quintero, Lartillot et Morlon ont proposé un nouveau modèle de diversification des espèces à l'échelle macro-évolutive, combinant des informations provenant de phylogénies et de fossiles. Ce modèle prend en compte les variations fines du taux de diversification entre lignages. Les auteurs ont proposé des méthodes computationnelles efficaces pour ajuster ce modèle aux données empiriques. L'application du modèle aux espèces placentaires a mis en évidence une contradiction avec la vue classique d'un taux de diversification élevé déclenché par l'évènement d'extinction massive  Crétacé-Paléogène (évènement qui a eu lieu il y a 65 millions d'années et qui a conduit à l'extinction des dinosaures non-aviaires). Selon les nouveaux résultats, la diversification des mammifères placentaires aurait été le résultat d'un taux d'extinction élevé dans d'autres lignages. Ainsi, la diversité des espèces semble avoir été le résultat de l'existence de plusieurs lignages présentant de taux élevés de spéciation, plutôt que la conséquence d'un petit nombre d'innovations.

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