Le cycle de production des glands influence les populations de sangliers

Le cycle des épisodes de production de glands a plus d’impact qu’on ne le croit sur les populations de sangliers. Des chercheurs du laboratoire (Laura Touzot, Samuel Venner, Jean-Michel Gaillard, Marlène Gamelon) et des scientifiques de l’Office Français de la Biodiversité ont montré qu’une alternance d’années de forte et faible production a un effet positif sur les effectifs de sangliers.

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L’enchaînement des évènements environnementaux au fil des années aurait des conséquences sur les effectifs des populations sauvages. Une équipe du LBBE (Laura Touzot, Samuel Venner, Jean-Michel Gaillard, Marlène Gamelon s’est intéressée à l’influence de l’enchaînement au cours des années des évènements de fructifications des chênes sur une population de sangliers, grands consommateurs de glands. Ils ont simulé plusieurs cycles de production de glands et se sont intéressés en particulier à deux scenarios extrêmes : un premier consistant en une alternance d’années de faibles et de fortes fructifications, et un second où les fructifications tendent à se ressembler d’une année sur l’autre. L’équipe a observé que c’est une alternance d’années de faibles et de fortes fructifications, une année sur deux, qui favoriserait l’augmentation des effectifs de sangliers. Dans ce cas particulier, les épisodes de production de glands tous les deux ans coïncident avec le temps de génération des sangliers, c’est-à-dire l’âge moyen de reproduction des mères de cette population. Cette correspondance entre cyclicité des productions de glands et temps de génération a un impact positif sur les effectifs de sangliers sur le long terme. Dans le contexte de réchauffement climatique, il est justement attendu que des printemps chauds et secs favorisent ce type de production de glands à l’automne, les arbres alternant entre une année de production et de repos. Cette étude souligne l’importance de prendre en compte l’enchaînement des conditions environnementales afin d’être en mesure de comprendre et prédire le devenir des populations sauvages.

 

Un publication paru dans The American Naturalist et disponible ici. Bravo pour cette contribution !