Les hormones d'origine maternelle sont des médiateurs importants des effets maternels précoces. Leur potentiel dans l'ajustement du phénotype des jeunes a été largement démontré, et pourtant nous connaissons encore particulièrement mal leurs conséquences adaptatives. A partir d'une base de données à long terme dans une population naturelle de gobe-mouches à collier, [Blandine Doligez->https://lbbe.univ-lyon1.fr/-Doligez-Blandine-.html?lang=fr] et ses collaborateurs ont montré que la sélection naturelle agit de façon opposée sur deux hormones androgènes d'origine maternelle transmises dans les oeufs, et qui sont pourtant corrélées positivement. Ceci suggère que les femelles rencontrent des contraintes pour atteindre un optimum adaptatif. Ces résultats montrent donc un bénéfice adaptatif d'un transfert différentiel d'androgènes maternels dans les oeufs, et donnent une explication mécanistique pour le maintien de la variation dans l'investissement maternel en populations naturelles.
[
Tschirren et al. (2014) Natural selection acts in opposite ways on correlated hormonal mediators of prenatal maternal effects in a wild bird population. Ecology Letters. 17, 1310-1315.->http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ele.12339/abstract]