Ecologie Evolutive

Le département d'Ecologie Evolutive rassemble des compétences complémentaires en écologie comportementale, dynamique des populations, biologie des populations, écologie communautaire et méthodologie (statistiques et modélisation). Les recherches menées dans le département visent à étudier la façon dont les espèces animales évoluent dans un environnement variable en comprenant les causes de l'évolution des traits, des adaptations et des interactions. Pour cela, nous considérons différents niveaux d'organisation : individus, populations, communautés. Comme les organismes ne peuvent pas être considérés comme isolés des autres facteurs biotiques, nous considérons les pathogènes mais aussi les espèces en compétition au sein des communautés.

Nous étudions comment les individus s'adaptent à leur environnement qui est largement impacté par les pressions anthropiques, et comment les traits d’histoire de vie et le comportement évoluent en réponse à ces pressions. Bien que nous nous intéresserons principalement au phénotype, nous considérons de plus en plus le lien mécaniste entre le génotype et le phénotype. Nous développons le cadre théorique de notre discipline par une approche conceptuelle et de modélisation. En parallèle, nous testons les hypothèses qui découlent des prédictions théoriques par des approches expérimentales, comparatives et observationnelles sur différents modèles biologiques (insectes, oiseaux, mammifères). Les approches expérimentales sont développées en laboratoire (modèles insectes) et en milieu naturel (modèles oiseaux, insectes et mammifères). Les études observationnelles et comparatives concernent principalement les vertébrés. Nos approches s'intéressent également, et de plus en plus, aux mécanismes des réponses adaptatives. En plus des approches classiques d'analyse démographique et de changement de traits, des méthodes d'écophysiologie, d'écologie chimique et de biologie moléculaire sont utilisées.

Notre département porte également plusieurs suivis à long terme sur les populations sauvages de différentes espèces. Ces études à long terme offrent un moyen précieux de comprendre comment les facteurs biotiques et abiotiques affectent les traits d’histoire de vie des individus, et le fonctionnement des populations naturelles. Cinq populations d'espèces de mammifères sont ainsi suivies depuis plusieurs années (plus de 40 ans pour les chevreuils, 30 ans pour les marmottes des Alpes, 25 ans pour les chats, 16 ans pour les zèbres et 20 ans pour les impalas). Deux de nos sites d'étude, La Sassière dans le Parc national de la Vanoise (marmottes des Alpes) et le Parc national du Hwange, ont été certifiés "Site d'Etude en Ecologie Globale" (SEEG), et deux (ZA "Hwange" et ZA "Antarctique et sub-Antarctique") ont été certifiés "Zone Atelier" par le CNRS.

Le département d'écologie évolutive est également largement impliqué dans les activités de formation. Enfin, nous avons également des relations socio-économiques fortes. Nous abordons des questions d'intérêt sociétal majeur (réchauffement climatique, santé publique) et  nous collaborons donc étroitement avec des partenaires socio-économiques (Office Français de la Biodiversité, Parc National de la Vanoise, Parc National de Hwange au Zimbabwe, Office National des Forêts, etc.) et participons à des événements grand public et médiatiques.

Publications

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